LA SÛRETÉ D’ACCÈS À UN SITE SE RÉVÈLE DE PLUS EN PLUS CRITIQUE POUR L’ENTREPRISE ET SON DIRECTEUR OU SON CHEF D’ÉTABLISSEMENT.
Certaines organisations, étant donné la nature de leur activité, ont obligation de mettre en place une surveillance 24/7/365, de façon à filtrer les entrées et savoir à tout moment qui est présent sur le site, dans quelle zone et depuis quand.
En cas d’accident (explosion, incendie, fumées toxiques, etc.), les secours devront disposer dans l’instant de la liste des personnels présents pour leur porter assistance. En outre, la potentialité de nouveaux types d’incidents liés au terrorisme ou au militantisme notamment, tels que le vandalisme ou l’intrusion en réunion avec ou sans dégradation, de même que l’espionnage économique dans sa forme matérielle (intrusion, vol d’échantillons, sabotage, etc.) imposent une nouvelle vigilance aux accès, avec la mise en place de mesures préventives de contrôle et de traçabilité.
Toutes les mesures sont souvent à prendre dans un contexte budgétaire serré, sous contrainte de limiter les dépenses, Capex aussi bien qu’Opex.
Toujours la même rengaine : faire plus et mieux, mais avec moins…
De façon générale, les exigences en matière de sûreté d’accès
sont plutôt contraignantes à respecter pour les entreprises, car elles nécessitent : une parfaite maîtrise des accès (avec mise en place de clôtures physiques, de barrières, de portillons, de caméras, etc.), un programme informatique de gestion des accès et le cas échéant la présence permanente d’une équipe de gardes.
Outre l’investissement nécessaire, les coûts de fonctionnement peuvent se chiffrer à plusieurs centaines de milliers d’euros par an pour un seul site. Il est donc indispensable de traiter au plus juste ce sujet et de trouver, dans un esprit de parcimonie, le meilleur compromis entre les exigences et les dépenses.
J’ai été amenée à optimiser la gestion des accès sur des sites industriels très différents.
Dans un cas, j’ai été engagée à revoir les accès physiques à une usine. J’ai eu pour mission de réorganiser l’entrée du site de façon à améliorer l’accueil des visiteurs et la gestion des flux entrants (véhicules légers et camions). Cette action a permis de réduire les risques de collisions et simultanément de renforcer la surveillance.
Dans un autre cas, il m’a été demandé de remplacer l’accueil et la surveillance
des gardes par un système automatique déporté. Le gain souhaité en personnel
et en masse salariale induite était significatif. J’ai conduit le projet en quelques semaines en m’appuyant sur une équipe pluridisciplinaire. Des adaptations du logiciel ont été nécessaires, le système de gestion incendie ayant de plus été intégré au dispositif. Après quelques ajustements, le projet s’est vite révélé parfaitement opérationnel, un résultat plus que probant, premier succès dans ce domaine pour un groupe d’envergure mondiale qui avait décidé de déployer sa politique sur l’ensemble de ses sites simultanément. Toutes les personnes entrantes et sortantes sont désormais enregistrées et validées. À chaque instant, on peut éditer la liste précise des personnes présentes sur site. L’installation de caméras a par ailleurs permis de renforcer le suivi des allées et venues. Ce système a atteint l’objectif de renforcer la sûreté du site tout en réduisant in fine les coûts de fonctionnement. Un retour sur investissement sur 2 ans a été validé.
Ainsi, face à des exigences réglementaires, légales ou opérationnelles parfois très contraignantes, des solutions existent pour minimiser les coûts et maximiser l’efficacité.
Enfin, au-delà de l’enjeu que représente l’accès stricto sensu, ne perdons pas de vue que la sûreté dont il s’agit peut parfois dépasser l’enceinte privée du site, par exemple lorsque le danger d’explosion ou de fuite serait susceptible de provoquer une pollution qui, à son tour, entraînerait des risques sanitaires non seulement pour les personnels de l’entreprise mais aussi pour les populations environnantes. Bien maîtriser la sûreté d’accès est aussi une contribution en faveur de l’entreprise citoyenne.